Made with racontr.com

Quelle viticulture pour demain ?

Quelles sont les adaptations possibles ?

Travailler la vigne différemment, planter en altitude, utiliser des cépages plus tardifs, désalcooliser les vins...de nombreuses techniques sont expérimentées pour contrer les effets négatifs de la hausse des températures.

Vers quoi s'oriente la recherche ?

Des chercheurs du monde entier sont mobilisés sur le sujet pour faire de la recherche fondamentale (en génétique, climatologie, oenologie, sociologie, économie...), des expérimentations sur des domaines pilotes ou en laboratoire.

Chercheurs et professionnels de la vigne et du vin travaillent déjà à pallier les effets négatifs du changement climatique, sur le terrain et en laboratoire, et à construire une viticulture qui sera aussi plus respectueuse de son environnement. 

Quelles sont les adaptations possibles ?

Le changement des pratiques culturales

Les viticulteurs devront modifier sans cesser leur façon de cultiver la vigne pour profiter au mieux des conditions climatiques : effeuiller les vignes pour réduire la consommation d'eau en période de sécheresse ou laisser plus de feuilles lorsque les températures sont très élevées pour faire de l'ombre aux raisins; labourer pour permettre aux racines de s'enfoncer plus profondément ou au contraire laisser un couvert végétal qui apportera de la fraîcheur...

​La manière de planter la vigne pourra aussi être adaptée : planter plus haut pour gagner en fraîcheur, choisir une orientation différente, planter plus ou moins dense...


Modifier la technique de vinification

Pour pallier certains inconvénients engendrés par le réchauffement climatique, il est possible de jouer sur la date des vendanges : vendanges de nuit, vendanger en plusieurs fois ou rafraîchir la vendange avant de passer à la vinification.

Autre option : utiliser des levures "paresseuses" qui engendreront une fermentation très douce, désalcooliser les vins au degré alcoolique trop élevé...

Changer de cépage ?

plusieurs solutions sont envisagées dans les vignes où les cépages semblent particulièrement sensibles au réchauffement climatique.

Utiliser un autre cépage, une solution toutefois difficile dans les zones de monocépage comme la Bourgogne et l'Alsace, où le cahier des charges des AOC est strict.

Il est possible également de sélectionner des clones plus tardifs ou encore d'assembler plusieurs cépages pour équilibrer les vins.

A chaque fois cependant, cela ne doit pas affecté la typicité des vins définie par leur AOC.

Que fait la recherche ?

Des parcelles expérimentales ont été créées pour étudier le réchauffement climatique

dans le Val-de-Loire (le projet  TERVICLIM ), en Alsace (le projet CLIMATOR) ou encore dans le bordelais ( VITADAPT).

Des conservatoires de cépages ont également été créés, en lien avec le domaine de Vassal de Montpellier, un site de l'INRA entièrement dédié à la connaissance de la biodiversité de la vigne.

L'objectif est d'améliorer la connaissance des cépages et leur sélection.

La création de nouveaux cépages plus adaptés aux nouvelles conditions climatiques est aussi à l'étude, notamment à l'INRA de Colmar.



Un vaste projet de recherche a été lancé en France

Le projet LACCAVE, chapeauté par l'INRA autour de l'adaptation de la viticulture au changement climatique avec des scientifiques d'une vingtaine de laboratoires de recherches.

7 groupes de travail ont été créés pour faire le point sur l'état des connaissances, les innovations techniques, les stratégies économiques, les scénarios d'daptations à long terme...

Enfin, la recherche se penche également sur le goût des consommateurs et leur capacité à s'adapter aux vins de demain.

alt
alt